Selon les derniers rapports, l'apiculture dans la ville menace la population d'abeilles sauvages en Allemagne. Lisez ici de quoi il s'agit.
L'apiculture dans la ville a énormément augmenté depuis les rapports alarmants sur la mort d'insectes dans toute l'Allemagne. De nombreux apiculteurs amateurs et jardiniers urbains souhaitent s'impliquer personnellement et lutter activement contre cette évolution. Maintenant, cependant, il y a des voix qui reconnaissent cela comme une menace pour la population d'abeilles sauvages en Allemagne.
L'apiculture en ville ne fait qu'encourager les abeilles à survivre. Nous sommes les abeilles mellifères occidentales (Apis mellifera). Alors que les abeilles sauvages se produisent sporadiquement et vivent dans des trous dans le sol ou similaires, les abeilles mellifères forment des États et de grandes colonies - elles sont donc numériquement bien supérieures aux abeilles sauvages.
La plus grande menace pour les abeilles sauvages vient maintenant du fait que les abeilles ont besoin de beaucoup de nourriture pour se nourrir et nourrir leur couvée. C'est ainsi qu'ils privent les abeilles sauvages de leurs sources de nourriture. Principalement parce que les abeilles cherchent dans un rayon de deux à trois kilomètres sur leur fourrage - et mangent à vide. Les abeilles sauvages, quant à elles, volent à un maximum de 150 mètres. Résultat : vous et votre progéniture mourrez de faim. De plus, les abeilles sauvages ne contrôlent naturellement que quelques plantes alimentaires. Si ces abeilles mellifères sont volées par les apiculteurs de la ville, qui sont de plus en plus nombreux, il ne reste rien pour les abeilles sauvages. Les abeilles mellifères ne sont pas très pointilleuses sur leurs sources de nectar et de pollen, alors que les abeilles sauvages n'ont pas d'alternative.
Un autre problème est que les abeilles sauvages sont à peine remarquées par le public. Les insectes n'apparaissent que sporadiquement et sont très discrets. De nombreuses espèces mesurent moins de sept millimètres. D'un point de vue écologique, c'est aussi leur avantage le plus important par rapport aux abeilles mellifères : les abeilles sauvages peuvent « ramper » dans beaucoup plus de plantes et les polliniser. Mais comme ils ne livrent pas de miel délicieux et n'aiment pas être entourés de gens, ils font moins attention. Selon une liste de l'Agence fédérale pour la conservation de la nature, environ la moitié des 561 espèces d'abeilles sauvages de ce pays sont classées comme menacées. Les experts s'attendent même à ce qu'environ un tiers disparaisse dans les 25 prochaines années.
Il va sans dire que les apiculteurs des villes ne peuvent être blâmés pour le fait que les abeilles sauvages soient si menacées. Les habitats naturels des abeilles sauvages s'amenuisent, que ce soit en raison de l'utilisation agricole intensive des terres ou de la diminution des possibilités de nidification et des sites de reproduction tels que les champs en fleurs ou les jachères intactes. Les monocultures continuent également de décimer la biodiversité de la flore indigène, c'est pourquoi les abeilles sauvages trouvent difficilement des plantes fourragères. Et cela n'a rien à voir avec les apiculteurs de la ville ou les propriétaires de jardins individuels avec leur propre ruche.
En France voisine, mais aussi dans certains Länder allemands, dont la Bavière, on demande désormais plus d'attention au bien-être des abeilles sauvages. Bien sûr, l'apiculture en ville est une bonne chose, mais le véritable « battage médiatique » qui en a découlé doit être stoppé. Une première étape importante est une cartographie et un inventaire significatifs de tous les apiculteurs amateurs afin d'avoir un aperçu des colonies d'abeilles existantes. À l'heure d'Internet, par exemple, les plateformes en ligne sont idéales pour le réseautage.
Ce que tout le monde peut faire spécifiquement pour la population d'abeilles sauvages en Allemagne est de créer des hôtels à insectes spéciaux uniquement pour les abeilles sauvages ou de planter des plantes fourragères dans le jardin, qui sont particulièrement vitales pour ces animaux en voie de disparition.